Les utilisations actuelles et les projets dans le domaine de
l’hydrogène
Même
si l’hydrogène n’est pas encore réellement sûr de
remplacer le pétrole, des ingénieurs ont déjà penser à
plusieurs projets fonctionnant à l’hydrogène. Tout
d’abord comme vu précédemment, à Reykjavik, capitale de
l’Islande, plusieurs
bus à pile à combustible ont été mis en
circulation. Le bus :
En effet,
Daimler Chrysler a construit trente exemplaires de son bus
Citaro en version hydrogène pour la ville de Reykjavik. Une
PAC ( pile à combustible) assure le transport de soixante
passagers sur 200km. Ces bus sont financés par le projet européen
CUTE (Clean Urban Transport in Europe). Ils iront
s’approvisionner dans la station H2 qui vient
juste d’être construite. Mais avant cela, on fait venir
l’hydrogène gazéifié de Belgique ou d’Allemagne. Celui
ci est produit par réformation de gaz industriels. Transporté
par camion sur site, l’hydrogène est ensuite comprimé à
420 bar dans des réservoirs à pression. L’hydrogène utilisé
est d’une très grande pureté (>99%). Après connection
du bus à la borne de remplissage, les
9 bouteilles à pression sur le toit du bus seront
remplies à 350 bar. Le temps de remplissage d’un bus est de
15 minutes et la capacité des bouteilles est de 450 Nm3.
Caractéristiques
des bus à pile à combustible : Masse
à vide/maximale :
14,2t / 19t Dimension :
12,0m X 2,55m X 3,67m Places
assises et debout :
max 70 Puissance (kW):
200kW Autonomie :
200km Vitesse
max :
80km/h Hydrogène
pression :
350 bar Hydrogène
capacité :
40 kg (en 9 bouteilles) Motocyclettes : La
flotte mondiale de véhicules motorisés à deux roues s’élève
à un peu plus de 200 millions d’unités et on prévoit
qu’elle dépassera les 500 millions en 2010. La Région Océan
Pacifique/Asie représente 82% du marché mondial avec la
croissance la plus rapide avec un taux annuel de 15%. Ces véhicules
contribuent fortement à la pollution locale dans les grandes
villes d’Asie et d’Amérique du Sud. Mais il existe aussi
quelques villes en Europe, en Italie par exemple, où les
deux-roues avec un moteur à deux temps constituent un problème
sérieux de pollution. D’un autre point de vue, les
motocyclettes légères peuvent être un moyen très efficace
de transport comparé à une voiture où beaucoup d’énergie
est utilisée pour déplacer le véhicule lui-même. Une
motocyclette occupe aussi beaucoup moins d’espace. Le
remplacement des motocyclettes et scooters polluants par des
modèles sans pollution produits en grande série constituerait
un pas dans la bonne direction du point environnemental. Le
Mojito FC est l’un des premiers deux roues fonctionnant avec
une PAC. Conçu par Aprilia et Manhattan Scientifics, ce
scooter pourrait couvrir 200km à une vitesse maximale de 56
km/h. Le moteur PAC et son réservoir d’hydrogène à 300
bars pèsent 10,3kg pour 3000W.
La motocyclette à hydrogène d’Aprilla.
L’avion :
L’avion
ne marche pas encore à l’hydrogène ,on n’est encore
qu’au stade de projet. En effet, un projet européen baptisé
« Cryoplane » vient précisément d’être lancer
afin d’étudier l’intérêt de l’hydrogène liquide pour
l’alimentation d’avion moyen-courrier de type Airbus A320.
En effet le « Cryplane », étudié par Airbus, est
un avion propulsé par des réacteurs modifiés pour l’hydrogène.
Mais il reste à concevoir des réservoirs pour loger le gaz,
quatre fois plus volumineux que le kérosène car même si
l’hydrogène est trois fois plus léger
que le kérosène et fournit un même rendement énergétique,
très économique et très écologique, pour 38000 litres de kérosène
le « Cryoplane » devra porter sur son dos quelque
165000 litres d’hydrogène.
Navigation
spatiale : Les
navettes spatiales d’aujourd’hui sont équipées de trois
piles à combustible de 12 kW qui fournissent toute l’énergie
électrique à bord. Une seule des trois piles est nécessaire
pour assurer un atterrissage en toute sécurité. L’eau
produite dans la réaction électrochimique entre l’hydrogène
et l’oxygène dans la pile à combustible est utilisée à la
fois pour la boisson et le refroidissement de l’eau. Chaque
unité pèse 130 kg et comprend 96 éléments avec des électrolytes
en hydroxyde de potassium. Les piles à combustibles dans les
navettes spatiales ont fonctionné pendant presque 80 000
heures lors de 98 missions.[IFC, 2000] Les
navettes spatiales utilisent aussi l’hydrogène comme
carburant pour leurs moteurs principaux (SSME) lors du décollage.
L’informatique :
La société allemande Smart Fuel Cell lance des groupes électrogènes compacts à base de PAC, alimentées par cartouche de méthanol. Chaque cartouche offre dix heures de fonctionnement à un ordinateur portable. Casio étudie des modules de ce type intégrables à ses appareils. |